Monument aux Morts de la Grande Guerre 1914-1918

A nos morts

Lycée Jean-Baptiste Say

11b rue d'Auteuil, 75016 PARIS

Inauguration le dimanche 24 avril 1921 à 10 heures

Non

Sculpture

Raoul Lamourdedieu (1877-1953)

 

INAUGURATION

Dès le 18 novembre 1915, M. Haudié, directeur de l’école, annonce qu’un monument pour les morts sera érigé dans l’établissement, financé par souscription. L'inauguration a lieu le dimanche 24 avril 1921 à 10 heures. D’abord, M. Haudié, le directeur ouvre la cérémonie, puis M. Gury, président de l’Association. Le dernier à prendre la parole est le président de la cérémonie, M. Autrand, préfet de la Seine – même si en fait, M. Autrand, malade n’est physiquement pas présent mais remplacé par M. Aubanel qui lit son texte. Trois autres protagonistes s’expriment. D’abord, M. Bellan, président du comité de patronage de l’école, puis M. Général Maunoury et enfin M. Fernand-Laurent, représentant le conseil municipal.

Le programme musical : La Marseillaise, La Berceuse d’Obéron, La Cloche de Victor Hugo et mis en musique par C. Saint-Saëns, La mort d’Ase de Grieg, Le Chant des Girondins, Le Chant du départ. La fameuse chanteuse Mme Gauley-Texier de l’Opéra vient chanter pour la cérémonie.

 

AUTEUR

Le sculpteur est Raoul Lamourdedieu qui était professeur à l’Ecole Jean-Baptiste Say. Son atelier se situait juste à côté, rue Boileau. Il est un sculpteur connu à l’époque et est de plus mobilisé. Par la suite, il se consacre à une œuvre monumentale par sa taille et son envergure : le monument aux morts de Soisson en 1926 avec Albert Bartholomé. Il crée également une fontaine pour la place d’Auteuil.

 

DESCRIPTION

À l’époque, l’emplacement est impressionnant car le monument s’insère au milieu d’une très grande cour d’honneur, sur le passage entre l’entrée et les bâtiments de l’administration, face à la grille qui sépare l’établissement de la rue. En 1928, le monument est déplacé à l’arrière de l’établissement, dans le jardin botanique, lieu où il se trouve toujours.

Les noms sont gravés sur le monument, plus précisément sur la tranche droite et au dos. Ils sont classés par ordre alphabétique, accompagnés de l’initiale du prénom à quelques exceptions près. On dénombre 246 morts.

 Sur le monument, une femme, probablement allégorie de la France ou de la patrie, sépare deux personnages gravés en bas-relief. A gauche, un poilu est figuré de manière réaliste, représenté avec tout son équipement : il porte le casque, son barda avec son sac, sa ceinture. Il se tient debout, à l’arrêt, appuyé sur son fusil. En face, se tient un jeune garçon, assis sur un banc d’école face à son pupitre. Il a les yeux levés et regarde le poilu. Au-dessus de lui, sont sculptés des épis de blé et une inscription les accompagne « Ils ont donné leur vie pour que la France soit immortelle ».

 

ILLUSTRATIONS

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb436172816

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb436172789

 

Notice rédigé par

Emma Papadacci

 

 

 

 

 

Établissement scolaire

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