Monument aux Morts de la Grande Guerre 1914-1918

Le monument à la mémoire des agents du métropolitain morts pour la France

Station de métro Richelieu-Drouot

2 Boulevard Haussmann, 75009 PARIS

inauguré le 6 décembre 1931

Oui

Stèle

Germain Olivier (1869-1942) (architecte), Carlo Sarrabezolles (1888-1971) (sculpteur), Raymond Subes

 

Historique : Le monument fut érigé par les soins de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris en mémoire de ses agents morts pour la France et fut inauguré, le 6 décembre 1931, par Maurice Deligne, ministre des Travaux publics. Il est situé dans la salle de correspondance de la station Richelieu-Drouot inauguré en 1931 pour desservir les lignes 8 et 9 du métro parisien. Elle fut choisie pour sa situation centrale dans Paris, et par l’ampleur du vestibule souterrain qui borde un large dégagement très fréquenté par les usagers. En 1914, le personnel masculin des deux compagnies de métro qui existait alors, comptait 6 389 agents, 5 400 furent mobilisés et 849 sont morts pour la France. Le monument comprend les noms des agents des deux compagnies mêlés dans l’ordre alphabétique. La colossale figure féminine axiale a été exécutée en demi-relief par le sculpteur Carlo Sarrabezolles. Hiératique et puissante, vêtue à l’antique, elle porte de ses deux bras levés une guirlande de laurier qui retombe au sol et, ainsi, l’encadre ; à ses pieds, les dates 1914-1918.

 

Épitaphe 

 

Sur l’arc

Aux agents du chemin de fer metroPolitain de Paris morts pour la France

Sur le socle

Marne Champagne Artois Aisne Alsace Yser Verdun SOMME orient libération

Sous la statue

1914 - 1918

 

Le monument est l’œuvre de l’architecte Germain Olivier et du sculpteur Carlo Sarrabezolles. « L’ensemble a une longueur de 8 m. 60 et une hauteur de 4 m. L’arc a une ouverture de 7 m. 10 à sa base. La figure qui se dresse dans l’axe soutient une guirlande de lauriers. Cet ensemble est en granit noir poli de Belgique. La figure et son socle ont été taillés dans un bloc de 3,40 x 1,12 x 0,40 m. Les inscriptions de la dédicace et des combats ont une hauteur de 0,11 et de 0,10 m., les caractères des noms 3 centimètres de haut. Toutes les lettres ont reçu de la dorure.

De chaque côté un socle carré également en granit noir poli, de 0,76 de côtés et de 0,20 de hauteur supporte une torchère en fer forgé patiné due au Maître Ferronnier Raymond Subes. Ces deux torchèrent encadrent bien le monument et apportent le caractère qui convient ; elles comportent une coupe pour l’éclairage réfléchi. Au plafond un long motif, aussi de métal, dissimule les lampes qui baignent de lumière la grande plaque des noms. Au devant de cette plaque, entre les deux socles des torchères est un creux en granit de 7,10 de long, 0,80 de large et 0,40 de profondeur protégeant l’abord et permettant de déposer des couronnes et des fleurs.

Le Monument est imposant, d’un bel effet et d’une matière en rapport avec sa destination. Le granit noir poli seul convenait, en effet, dans ce vestibule tout blanc aux murs revêtus de céramique blanche. L’arc semble symboliser la voûte du métro.

Il convient de féliciter la Compagnie du Métropolitain de son initiative puisque c’est elle qui a songé à faire élever ce monument. On doit cependant formuler un désir, celui de voir disparaitre les annonces sur les murs voisins et sur les voûtes des escaliers, à proximité immédiate de cette œuvre, parce que ces affiches bariolés nuisent à sa beauté. »

(La Construction moderne, 27 décembre 1931, p. 200).

 

Bibliographie : A. G., « Le Monument à la Mémoire des Agents du Métropolitain morts pour la France », La Construction moderne, 27 décembre 1931, p. 198-200. Odile Foucaud, Emmanuel Moureau, Germain Olivier (1869-1942), Toulouse, Conseil régional Midi-Pyrénées, 2014.

 

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