Monument aux Morts de la Grande Guerre 1914-1918

Chapelle des Âmes du purgatoire

Église paroissiale Saint-Bernard de la Chapelle

6 Rue Saint-Luc, 75018 PARIS

Inauguration le 22 février 1925

Oui

Chapelle du souvenir

Georges Saupique (1889-1961) (sculpteur)

 

Le mobilier de la chapelle, la première du bas-côté droit,  fut renouvelé en 1924-1925 afin de commémorer les défunts de la paroisse morts pendant la Première Guerre mondiale ; elle fut inaugurée le 22 février 1925 (Le Petit Parisien, 23 février 1925, p. 2).

 

Épitaphe :

BEATI QUI PERSECVTIONEM [CRUCIFIX] PATIVNTVR PROPTER IVSTITIAM

puis sur le bandeau de l’autel :

LUX PERPETUA [CROIX] LUCEAT EIS

 

 

L'ensemble : 

L'architecture de la chapelle : Les parois latérales de la chapelle ont conservé une partie de l’ancien décor, notamment deux toiles marouflées (h. 500 x l. 150 cm) dues au peintre Tony Robert-Fleury, représentant à gauche Le Sacrifice offert pour les morts d’Israël par les ordres de Judas Macchabée, à droite Saint Bernard disant la messe pour les trépassés, cette dernière datant de 1873. Le vitrail principal de cette chapelle représente l’apôtre saint Thomas, appartenant à une suite de vitraux sur les apôtres qui décore les chapelles de la paroisse. Enfin, la voûte est décorée d’un ciel de couleur bleu foncé ponctué d’étoiles dorées.

 

L'autel : L’abbé Garin décrit l’autel des morts de la manière suivante : « Au-dessous de la verrière, sur un marchepied de pierre à deux degrés, s’élève l’autel des morts. Le devant d’autel est un bas-relief [h. 70 x l. 235 cm] dû au burin de M. Saupique. Ce haut-relief glorifie les soldats morts pour la France : à chaque extrémité se tient un ange portant un linceul. Au centre, un troisième ange, aux grandes ailes d’or, semble appeler à la résurrection les soldats tombés au champ d’honneur. À droite, un poilu portant le casque et la capote, la tête nimbée d’or se redresse dans son tombeau, deux anges écartent son linceul ; sa mère à genoux, en longs voiles de deuil, le contemple avec ravissement. À gauche, l’heureux ressuscité est revêtu par un ange du vêtement de l’immortalité, tandis qu’un autre ange lui tend la main pour le conduire dans la gloire du paradis. Dans l’angle à gauche, une femme à genoux, ravie, tend les bras vers celui qui lui est rendu ».

Georges Saupique est un sculpteur reconnu et apprécié dans les années 1930, il exécuta de nombreux monuments aux morts notamment ceux du lycée Henri IV et de la direction de la SNCF, rue Saint-Lazare, à Paris. Dans l’église de Milon-la-Chapelle (Yvelines), l’esquisse en plâtre du haut-relief de Saint-Bernard de la Chapelle est conservée (h. 73,7 x l. 235 cm).

 

La chapelle : Les murs de la chapelle, en pierre blanche, portent gravés en lettres d’or et disposés en 6 colonnes, 297 noms de soldats de la paroisse morts pour la Patrie. Au-dessus de ces noms, l’épitaphe elle-même puis une bande sculptée faite de laurier de d’épines entrelacées. Cette bande est divisée en cinq parties par des croix de guerre et au centre de chaque bandeau se trouve un motif formé de trois grenades.

 

La Pieta : Au niveau du pilier gauche de cette chapelle, une Pietà en plâtre fabriquée par « LA SYAYUE [sic.] RELIGIEUSE PARIS ».

 

Bibliographie : Joseph Garin, L’Église de Saint-Bernard, Paris, Édition du bulletin paroissial de St-Bernard, 1933.

 

© Jean-Marc Moser / COARC / Mairie de Paris.

Pour la Pietà : Claire Pignol / COARC / Mairie de Paris.

 

Édifice religieux

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