Monument aux Morts de la Grande Guerre 1914-1918

Aux enfants du XIVe arrondissement de Paris morts pour la France

Mairie du 14e arrondissement

2 Place Ferdinand Brunot, 75014 PARIS

Inauguration le 19 février 1928

Oui

Stèle

Gilbert Privat (1892-1969) (sculpteur) Jean Durand (architecte)

 

Épitaphe : AUX ENFANTS DU / XIVe ARRONDISSEMENT / DE PARIS / MORTS / POUR LA FRANCE / 1914 1918 / 1939 1945.

Localisation : escalier d’honneur de la mairie.

La stèle est encadrée par deux allégories de la Victoire tenant une guirlande de feuilles stylisées dans leurs mains, au centre l’épitaphe elle-même en relief. De part et d’autre de la stèle, deux bas-reliefs représentant à droite, des scènes de la vie des tranchées et, à gauche, le retour des réfugiés dans les régions envahies pendant la guerre. La presse de l’époque fait observer que « Malgré les proportions de ce monument, […] il a fallu renoncer à y inscrire les noms, trop nombreux, des morts de l’arrondissement ». (Le Petit Parisien, 20 février 1928, couverture).

Le monument œuvre du sculpteur Auguste Gilbert Privat (1892-1969), dit Gilbert Privat, lauréat du Prix de Rome en 1921 et de l’architecte Jean Durand fut Inauguré le 19 février 1928 sous la présidence de monsieur Paul Bouju, préfet de la Seine. Lors de la cérémonie, Madeleine Roch déclama un poème à la gloire des morts. La musique militaire du 23e régiment d’infanterie, entouré de délégations d’anciens combattants, prêta son concours à cette cérémonie.

Après la Seconde Guerre mondiale, le même Gilbert Privat qui réside d’ailleurs dans l’arrondissement (41, rue Boulard) proposa de modifier le monument afin qu’il soit dédier non seulement aux morts de la Première Guerre mondiale, mais aussi à ceux de la Seconde et de l’occupation. Le 5 novembre 1955, Gilbert Privat propose un devis d’un montant 1 570 000 francs soit 350 000 francs pour l’aménagement des soubassements en pierre, 120 000 francs pour les études et maquettes, 170 000 francs pour la pierre et la taille d’architecture, 800 000 francs pour l’étude des modèles et l’exécution en pierre qui inclus des additif aux bas-relief existant, 100 000 francs pour le transport, le bardage et la mise en place, 30 000 de frais divers.

Le sculpteur décrit ainsi le monument projeté :

Le premier bas-relief, à gauche, représente La Guerre : « Une grande figure symbolique, au bas du relief appelle la France à la résistance, à son appel se lèvent les résistants, du plus âgés au plus jeune… quelques feuillages figurent les bois d’où surgirent les combattants. Au-dessus, derrière les barbelés, les prisonniers, rêvent à la Liberté perdue. Plus haut encore, un déporté, attaché au poteau de souffrance. Un autre peu loin de lui ; enfin une mère en pleure sur son enfant mort dans ses bras ».

Le second bas-relief, à droite, représente La Libération : « Cependant qu’un char avance lentement, autour de lui des soldats de Leclerc marchent, la foule les touches, les presses, un gamin escalade le tank, que baise une vieille femme, la foule tout autour clame sa joie (une maman présente son bébé, tumulte de gestes, drapeaux brandis) tous les âges, toutes les classes acclament leur Libération ».

Afin de relier les deux bas-reliefs du monument 1914-1918 à la composition des bas-reliefs 1939-1945, une adjonction est faite à chacun des bas-reliefs 1914-1918.

Bas-relief de gauche : « figurant le départ du soldat pour la guerre et l’exode. Une flamme et un rameau d’olivier limitant cette dernière scène. (en adjonction) Deux soldats victorieux, un de 14, un de 18, profilés sur les drapeaux et des armes, et acclamés par deux jeunes filles Alsacienne et Lorraine, dont l’une présente des fleurs. »

Bas-relief de droite : « figurant les soldats dans la tranchée et les corvées. La corvée se continue par un soldat épuisé porteur de barbelés ; soldat blessé soigné par un infirmier termine cette frise.

Les photographies de la maquette établie à la demande du Comité d’entente des Associations d’Anciens Combattants du XIVe arrondissement (constitué depuis 1952) illustre le propos (voir illustration). Le projet présenté fut approuvé le 9 novembre 1956 (JO, 13 novembre 1956, page 10.820). Les travaux semblent avoir été terminés en 1959 ou en 1960.

 © Jean-Marc Moser / COARC / Mairie de Paris.

Pour la maquette : © Marc Vaux.

 

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