Monument aux Morts de la Grande Guerre 1914-1918

Monument aux morts du 20e arrondissement

Mairie du 20e arrondissement

6 Place Gambetta, 75020 PARIS

1932

Oui

Stèle

Gabriel Rispal (1892-1970) (sculpteur), J. & J. Soupre (architectes)

 

 

Le monument aux morts du 20e arrondissement fut inauguré le 14 février 1932 en présence de monsieur Auguste Champetier de Ribes, ministre des Pensions et du général Henri Gouraud, gouverneur militaire de Paris. Le monument célébrait la mémoire des 6.052 enfants du 20e arrondissement morts pendant le conflit (Le Petit Parisien, 15 février 1932, p. 2).

Le 31 juillet 1932, le Comité constitué pour l’érection du monument aux morts du 20e arrondissement obtint une subvention de 5 000 francs pour son érection (BMO, 31 juillet 1932, p. 3411). Nous n’avons aucune autre information concrète sur ce monument, si ce n’est les photographies prises avant sa transformation en 1951.

La partie centrale du monument qui a été conservée, était constituée par une grande plaque en marbre fortement saillante, avec une bordure de marbre gris. Elle était encadrée par deux colonnes en plâtre simili pierre couronné de chapiteaux en verre dépoli. Le soubassement formant jardinière était lui aussi en plâtre simili pierre. Les parties en plâtre étaient en assez mauvaise état en 1951.

En 1946, un Comité du monument aux enfants du 20e morts pour la France est constitué. Jean Hubert, son président, explicite le projet dans un courrier adressé au préfet de la Seine ; nous sommes le 5 juin 1948. Il s’agit d’ériger un monument commémorant les victimes de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Le monument doit être installé square Édouard Vaillant, un espace vert se trouvant derrière la mairie d’arrondissement. Sa façade donnera sur l’avenue Gambetta. Le Comité souhaite voir édifié un monument en pierre monumental entre 5 et 6 mètres de hauteur. Le budget estimatif est de 1 500 000 francs. Le Conseil de Paris approuve ce projet à cet emplacement (BMO, 31 mars 1949, n° 14). La 3e commission donne un avis favorable au monument aux morts (BMO, 7 avril 1949, p. 58-59).

Le 20 juillet 1950, Jean Hubert, dans un courrier adressé au préfet de la Seine, constate que « la réalisation d’un tel projet, compte tenu de l’augmentation des prix de main d’œuvre et des matériaux, nécessite un effort financier beaucoup trop important pour notre Comité ». C’est à ce moment-là qu’il propose de moderniser le monument situé dans le hall de la mairie d’arrondissement honorant la Première Guerre mondiale. Une mise à concours d’artistes est organisée par le Comité le 5 février 1950, le projet vainqueur est celui du sculpteur Gabriel Rispal (1892-1970).

Le principe proposé par Rispal et les architectes J. & J. Soupre (Jean Soupre (1877-1939) et son frère jumeau Joseph Soupre (1894-1960) et de substituer les colonnes du monument par deux suites de bas-relief en pierre. Sur le pilier de gauche serait représenté, du haut vers le bas : Le Départ, La Tranchée, L’Assaut, Le Retour, La Pietà puis l’épitaphe « 1914-1918 », sur le pilier de droite : L’Exode, La Résistance, Les Fusillés, La Libération, La Pietà puis l’épitaphe « 1939-1945 ». Le devis dressé le 12 octobre 1950 est d’un montant de 750.000 francs.

La Ville de Paris demandera à ce que « la composition décorative de M. Rispal soit simplifiée et réduite à de moindres proportions afin que l’ensemble soit mis en valeur ». Le troisième projet est accepté par le Conseil de Paris le 12 juillet 1951.

Le projet consiste en l’exécution de deux statues en pierre de taille symbolisant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945, en remplacement des deux colonnes. Un soubassement en pierre d’Euville remplacera les jardinières. Dans ce soubassement serait disposée une niche contenant le Livre d’or des morts pour la patrie. Une plaque de bronze en constituerait la fermeture. Sur ce bronze serait gravé : « JEUNE SOUVIENS TOI ».

Bibliographie : Archives de la COARC.

 

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