La fin de la Première Guerre mondiale a laissé une profonde empreinte dans le paysage français. Dans l’immense majorité des villes et villages, d’innombrables monuments aux morts ont en effet été édifiés, recensant les noms des Français tombés pour la paix de leur nation. Ils honorent, depuis, la mémoire de ces hommes emportés par la guerre, au cœur des communes où ils sont nés ou ont vécu.
Ces monuments témoignent de la violence du conflit, de la place du deuil, et de la volonté d’inscrire dans la mémoire collective l’ampleur du sacrifice entraîné par cette guerre que l’on espérait être la « Der des Ders ».
Paris comptait de très nombreux lieux de souvenir de la « Grande Guerre », sous forme de plaques, de stèles, ou de sculptures au sein des mairies d’arrondissement, établissements scolaires, entreprises et édifices religieux. Mais aucun d’eux, jusqu’à présent, ne rassemblait l’intégralité des noms des victimes parisiennes.
C’est une absence désormais comblée avec l’inauguration le 11 novembre 2018 du Monument aux 94 415 Morts parisiens tombés dans les combats de la Première Guerre mondiale. Apposé sur le mur d’enceinte du cimetière du Père Lachaise, le long du boulevard de Ménilmontant, dans le 20e arrondissement, cette ligne bleu horizon de 280 mètres de long incarne le trait d’union entre les Parisiens, l’histoire de Paris et notre mémoire collective.
En complément essentiel de ce monument, le mémorial virtuel rappelle à travers de nombreux éléments d’archives les parcours de ces Parisiens morts pour la défense de leur pays.
Ces deux hommages sont sobres, dignes, et simples d’accès pour tous. Ils ont vocation à perpétuer la mémoire de nos héros et à partager largement l’Histoire de notre ville.
Anne HIDALGO
Maire de Paris