Monument aux Morts de la Grande Guerre 1914-1918

Aux normaliens, à nos morts

École normale supérieure

45 Rue d'Ulm, 75005 PARIS

1921

Oui

Stèle

Paul Landowski (1875-1961) (sculpteur)

 

 

Le monument fut commandé au sculpteur Paul Landowski et un dossier administratif et photographique assez complet témoigne de l’évolution de son projet (AN 61 AJ 63). Puisqu’il s’agit d’une institution d’enseignement, Landowski choisit de représenter un éphèbe couché devant la liste des normaliens défunts, mais ce jeune homme mortellement blessé tient le flambeau du savoir dans ses mains, un ultime effort pour assimiler savoir et devoir. Le monument est complété par une série de bas-reliefs montrant les activités des normaliens pendant le conflit, notamment dans l’artillerie, dans l’aviation, et principalement dans l’infanterie puisque la plupart des Normaliens furent officiers subalternes d’infanterie.

 Historique :

La décision d’ériger un monument aux morts est prise dans le courant de l’année 1919. Dans une lettre du directeur de l’école, Ernest Lavisse au directeur des Beaux-Arts, datée du 5 août 1919, la question du financement du monument est posée :

« Nous ne demandons pas seulement l’autorisation nécessaire pour entreprendre la construction. Vous savez quelle a été l’hécatombe des normaliens, presque la moitié de ceux qui sont partis en 1914 ne sont pas revenus ; après un tel sacrifice, peut-être l’État jugera-t-il que c’est à lui d’inscrire sur les murs d’un édifice qui lui appartient les noms de ceux qui ont donné leur vie, et d’y commémorer l’ardente réponse de toute l’École Normale à l’appel du devoir. »

La réponse de la Direction des Beaux-Arts fut sans appel, une simple subvention sera versée une fois connue le montant total des travaux engagés. Il fallut donc organiser une première souscription qui rassembla 28 026 francs puis une seconde de 10 687 francs pour débuter les travaux. Les souscripteurs sont pour la plupart des normaliens, leurs familles, les administrateurs de l’école qui donnèrent bien souvent des sommes modiques. Plusieurs entreprises, les éditions Berger-Levrault et Armand Colin versent toutes deux 500 francs, quelques mécènes, la société A. de Rothschild et Albert Kahn donnèrent 1 000 francs chacune, et d’autres institutions universitaires comme les normaliennes de Fontenay-aux-Roses qui apportent 1 000 francs, contribuèrent à ses souscriptions. L’état versa une subvention que l’on peut estimer autours de 1 000 francs. Par contre, la Ville de Paris, plus généreuse, versa 5 000 francs (BMO, 12 avril, p. 1823 ; 4 mai 1920, p. 2193).

Bibliographie : Christian Hottin, « Le flambeau du savoir et la flamme du souvenir », In Situ [en ligne], 17-2011, mise en ligne le 5 décembre 2011, consulté le 18 novembre 2015. URL : http://insitu.revues.org/984 ; DOI : 10.4000/insitu.984.

 

Établissement d'enseignement supérieur

Adresse :