Monument aux Morts de la Grande Guerre 1914-1918

Aux élèves du Lycée Saint-Louis Morts pour la France

Lycée Saint-Louis

44 boulevard Saint-Michel, 75006 PARIS

Inauguration le dimanche 6 mars 1921 à 11 heures.

Non

Sculpture

Marcel Gaumont (1880-1962) (sculpteur), Pierre Leprince-Ringuet (1874-1954) (architecte)

 

 

INAUGURATION

Inauguration le dimanche 6 mars 1921 à 11 heures. Date du centenaire du lycée Saint-Louis.

Le premier discours est prononcé par le proviseur, M. L. Windenberger ; le deuxième discours par le président de l’association des anciens élèves, M. J. M. Fouché ; et enfin le troisième, par le président de la cérémonie, Léon Bérard, ministre de l’Instruction publique.

 

AUTEUR

Sculpteur : M. Gaumont. Marcel Gaumont était un sculpteur connu, Grand-prix de Rome en 1908.

Architecte : M. Leprince-Ringuet, ancien élève du lycée Saint-Louis, également architecte connu de l’époque. C’est lui, entre autres, qui prend en charge la reconstruction du centre-ville de Cambrai, en 1919, après sa destruction par les armées allemandes. Dans la suite de sa carrière, il façonne beaucoup d’autres monuments aux morts dans des localités différentes.

Il produit d’autres monuments avec Marcel Gaumont : le monument aux morts de Le Perreux-sur-Marne, celui de Le Blanc, celui de l’École Centrale mais également un monument en souvenir de la guerre de 1870 : le Monument aux morts de la guerre de 1870 à Tours, inauguré le 12 juillet 1914.

 

DESCRIPTION

Le monument aux morts du lycée se trouve dans une pièce fermée, à l’époque le parloir.

C’est une immense plaque en marbre, monumental par le nombre des morts. Les noms sont classés par année de mort, de 1914 à 1918. Ils sont en ligne, par ordre alphabétique à l’intérieur des années, accompagnés de l’initiale du prénom, placée avant le nom. On compte en tout à peu près 560 morts.

Au centre de la plaque, séparant la liste, un haut-relief. Ce haut-relief est composé d’une femme ailée et surélevée. A ses pieds, gisent deux poilus morts. La mort est représentée de manière très réaliste. A gauche, un poilu est sculpté jusqu’au buste avec son casque Adrian et son uniforme. Cependant, il n’a plus de visage, ses yeux ont disparus laissant la place aux orbites. Ce cadavre est particulièrement troublant par son réalisme, infligeant à tous, la vue de la mort des soldats. À droite, un autre cadavre, là aussi, seule sa tête et son buste sont visibles. Il est représenté de côté, la tête vers le sol. Sur le socle est gravé « E morte vita », « la mort et la vie ».

 

Lors de l’inauguration du monument, M. Fouché, président de l’Association des anciens élèves donne son interprétation du monument : « Et qu’ils sont nombreux ces pauvres disparus ! Quelle est longue cette liste de noms gravés en lettres d’or autour de la belle figure de marbre qui symbolise la vie renaissant des cendres de la mort ! Car il faut que la vie continue malgré les deuils et les misères ».

 

 

Notice rédigé par

Emma Papadacci

 

Établissement scolaire

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