Monument aux Morts de la Grande Guerre 1914-1918

À nos morts 1914-1918 / 1939-1945

Place à proximité de la mairie du 15e arrondissement

Place Hubert Monmarché, 75015 PARIS

Inauguration le 17 juin 1934

Oui

Sculpture

Charles Yrondy (1885-1960) (sculpteur et architecte)

 

 

Le monument en pierre représente trois moments glorieux de l’histoire militaire de notre pays soit :  

- La victoire inespérée des armées françaises commandées par le maréchal de Villars à Denain en 1712 ;

- La victoire de Valmy en 1792 ;

- La victoire lors de la bataille de la Marne.

Le monument représente donc de gauche à droite  : un groupe formé par Louis XIV, le maréchal de Villars, Georges Jacques Danton et Pierre Victurnien Vergniaud ; au centre, entre les deux stèles, le poilu, avec derrière lui, deux soldats de Valmy ; à droite la veuve et l’orphelin.

 

Épitaphe  :

À NOS MORTS

1914 - 1918           1939 - 1945

T.O.E.                      A.F.N.

OPERATIONS                1952 – 1962

EXTERIEURES                INDOCHINE 

PARIS

XVE

 

Historique : En 1931, la municipalité organisa un concours ouvert jusqu'au 20 mai en vue de l'attribution de la commande. Le jury qui se réunit le 17 juillet 1931, sélectionna le sculpteur et architecte Charles Yrondy (1885-1960). Les architectes Chappey et Quillet associés au sculpteur Lesieux obtinrent le deuxième prix. Allègre associé au sculpteur Félix Desruelles le troisième. Le Comité put réunir un budget de 90.000 francs pour réaliser le monument (http://monumentsmorts.univ-lille3.fr/monument/3443/paris-rue/).

 

Inauguration : Il y eut deux cérémonies d’inauguration du monument le 17 juin 1734. En effet, et comme l’explique Le Journal (17 juin 1734, p. 7), une association d’anciens combattants adhérente au Parti Communiste refusa d’assister à cette commémoration si La Marseillaise était jouée. Il y eut donc une première cérémonie avec La Marseillaise, puis une seconde avec L’Internationale. Le Président de la République, Gaston Doumergue, qui dans un premier temps avait accepté d’assister à la cérémonie, annula sa participation.

Une deuxième polémique vint entacher la cérémonie, puisque Charles Yrondy s’absenta « à la minute où glissera le voile qui recouvre son œuvre ». Il a d’ailleurs protesté auprès du président du Comité : 'J’ai été surpris de constater […] qu’en mon absence et sans mon consentement, vous vous étiez permis d’apporter des modifications au monument aux morts du XVe arrondissement, dont je suis l’auteur. Ma surprise s’est accrue quand j’ai constaté qu’un garde vigile devait m’empêcher de travailler si je n’étais pas de votre avis quant à ces modifications' » (Le Journal, 17 juin 1934, p. 7 ; BMO, 4 juillet 1934, p. 2433).

Ces tensions politiques n’étaient pas rares à l’époque, ainsi le monument aux morts de Levallois-Perret (1926, inauguré le 3 avril 1927) toujours du sculpteur Charles Yrondy fut-il vandalisé, le pommeau du glaive tordu par l'Ouvrier fut brisé et c’est le ministre de l’intérieur lui-même qui dû intervenir pour défendre l’honneur de l’artiste dont l’attitude pendant la guerre fut exemplaire.

 

© S. Rouelle / DHMMA / Mairie de Paris

Monument sur la voie publique

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