Monument aux Morts de la Grande Guerre 1914-1918

Carré militaire

Cimetière de Vaugirard

320 Rue Lecourbe, 75015 PARIS

nd

Oui

Tombe

Jean-Camille Formigé (1845-1926)

 

Dans le carré militaire, on peut voir le monument Aux Invalides des armées françaises :

Monument de forme pyramidale décoré d'une symbolique militaire (épée, palme de laurier). De chaque côté de l'obélisque, des plaques en granit tacheté rouge et noir, de face, les deux plaques comportant l'épitaphe, sur les 3 autres côtés, les noms de 48 invalides de guerre inhumés dans l'ossuaire.

La bibliothèque de l'Hôtel de Ville (BA 68b (5) conserve un dessin signé et daté par l'architecte Jean-Camille Formigé intitulé : 'Cimetière de Vaugirard cénotaphe dédié aux soldats morts pour la Patrie fête de la Toussaint 1917'. Un projet d'obélisque décoré de symboles militaires, quelque peu différent du projet définitif mais qui s'en approche suffisament pour que le monument actuel puisse lui être attribué. Le projet est publié dans L’architecture du 1er janvier 1920, il est précisé que pour la Toussaint 1919, Formigé fabriqua un monument en bois contreplaqués peint avec les tons de la pierre et du marbre, en attendant l’érection du monument définitif.

(L’architecture. Revue bi-mensuelle publiée par la Société centrale des architectes, n° 1, 1er janvier 1920, p. 5, pl. 4)

 

Épitaphe :

 

AUX

INVALIDES

DES ARMÉES

FRANÇAISES

LE SOUVENIR FRANCAIS,

puis en bas,

AUX MORTS

POUR LA FRANCE

 

Historique : Dès les débuts de la Grande Guerre, l'importance du nombre de soldats tués impose l'ensevelissement des cadavres à proximité des camps de bataille. En novembre 1914, cette situation est renforcée par l'interdiction d'exhumer et de transporter les corps des militaires tués à l'ennemi, hors de la zone des armées. Durant le conflit, les carrés militaires parisiens reçoivent donc essentiellement les soldats transférés du front et décédés des suites de leurs blessures dans les hôpitaix de la capitale.

En 1915, le gouvernement affirme le caractère national de l'hommage aux morts en instutant la mention 'Mort pour la France' et le principe de sépultures perpétuelles, aux frais de l'État, à tous les militaires décédés pendant la guerre sans distinction de nationalité.

À la fin de la guerre, sans attendre l'organisation des nécropoles nationales, le Conseil municipal accorde gratuitement des concessions de terrains pour l'inhumation des militaires français ou alliés dans les cimetières de Pantin, d'Ivry, de Bagneux et de Vaugirard et renouvelle celles fondées au cimetière de Saint-Ouen depuis 1916.

Dans l'immédiat après-guerre, les carrés militaires présentent un aspect bien différent de leur état actuel. Chaque sépulture s'individualise par un entourage, une croix ou stèle en bois, des couronnes ou corbeilles de fleurs ou bien d'autres objets fuéraires que les familles ont l'autorisation d'apposer. Durant les années 1930, ce foisonnement d'ornements, incompatible avec l'entretien public de milliers de sépulture, sera remplacé les aménagements, sobres et uniformes, encore en vigueur aujourd'hui.

 

 © S. Rouelle / DHMMA / Mairie de Paris

Jardin et cimetière

Adresse :